mercredi 28 décembre 2016

Fragile









Fragile

 Le matin en ouvrant les volets on vogue dans la fragilité de la brume et du givre craquant.
Cette fin d'année est très fraîche.
 
Sur l'attente du retour des corolles roses délicatement veinées 
à bientôt sur les Carnets même si l'éphéméride bascule sur 2017 



 



  



mercredi 21 décembre 2016

En février



En février


Que se passera-t-il en plein hiver au mois de février ?

Il y a  quelques jours un Éditeur a choisi un de mes textes pour un recueil.
La surprise est agréable car l'envoi à ce concours datait de plusieurs mois. 

Bien sûr je vous tiens informés dès sa parution.

Tiens un petit rayon doré de soleil se pointe,
Excellente fin de semaine,






  

vendredi 16 décembre 2016

Spire







Spire






Dans notre voyage immobile dépasserons-nous l'escargot...








lundi 12 décembre 2016

notre Peluche


notre Peluche

Pourquoi ce nom, déjà ?

Il y a quelques vingt ans notre fille revenait du lycée avec son blouson en jean un peu gigotant. Avant de me laisser découvrir la cause du remue-ménage, elle m'arrachait le promesse de dire OUI à sa prochaine question. Calé contre le tissu tiède se pelotonnait un chaton maigre tout noir, juste sevré. En quelques semaines il fut méconnaissable. De terne son poil devint brillant, et il traînait un bidon tout rond qui rembourra les minuscules cotes.
Peluche 1er fit donc une entrée remarquée dans notre foyer. Boudé par l'ancêtre féline il rejeta toute son affection sur les membres de la famille.

Aujourd'hui il y a encore des chats qui nous adoptent. Avons-nous une tête à chat ?

L'autre jour, mon mari travaille vers la terrasse. Soudain il est troublé par un appel désespéré, il pense entendre pleurer un bébé. Sur un muret il y a bien un bébé, mais c'est un chat. Minuscule, maigre avec les cotes dessinées sous le poil noir. la petite bête tient dans sa main, et tremble irrépressiblement. 
J'accours, je le berce  et lui prépare une pâtée spéciale pour chaton. Alors on entend la plus jolie chanson dans le monde des chats : un ronron sonore, qui le reprend dès qu'il nous voit.
Lui aussi à pris de la bedaine, il joue comme un petit fou, et frotte son nez mignon sur le nôtre.

La grande différence c'est que ce Peluche 2nd n'a pas une étoile blanche sur la poitrine, mais un plumet discret de cinq à six poils. 

Nous lui souhaitons autant de bonheur partagé que son prédécesseur !  











Peluche





Notre dernière trouvaille que vaille... 
vous en saurez un peu plus sur la note à le volée


vendredi 9 décembre 2016

Le cèdre bleu 4ème partie & fin

Le cèdre bleu 


Piquets, bêches et motoculteur –là nous n’étions pas raisonnables- enfin mini-pelleteuse puis livraison d’une toupie de béton ; vous avez deviné nous construisons une piscine. Une vraie, filtrée et chauffée. Pour respecter notre jardin nous le jouons à l’américaine : pas de chlore mais de l’oxygène actif. Nous pouvons prendre de cette eau pour arroser les plantes quand la pluie à fait monter le niveau trop haut.
Et la cerise sur le gâteau : notre petit seigneur ne perd pas sa livrée, donc il ne pourrit pas le bassin lors des ébats joyeux. Alors il nous offre son parfum et son ombre légère aux beaux jours.
Demandez aux propriétaires de feuillus. Si la place manque pour s’éloigner du bassin il faut très souvent nettoyer et filtrer.
Je n’avais pas imaginé cela lors de sa plantation. Mais le matin quand il fait beau nous pouvons presque toucher une grande branche qui frôle la fenêtre de notre chambre.
Mais si le bel arbre grandit, nos enfants aussi.
Nous devons quitter notre coin de jardin pour une maison plus grande.
Je suis émue de laisser le beau cèdre élancé. Jamais nous n’appuierons une échelle contre son tronc pour aider à lier les planches de sa cabane : notre petit dernier ne réalisera pas son rêve.
Nous avons fait un tour d’adieu. Les propriétaires suivants admirent la belle livrée du résineux bleuté, nous l’avons laissé en de bonnes mains.
Le nouveau domicile est au milieu d’un petit parc, les cimes sont nombreuses et variées.
Je n’avais jamais vu un hêtre pleureur. Il est magnifique et nous abrite sous les arcs retombants de sa ramure.
Des grands peupliers ponctuent l’horizon. Nos amis savent de loin qu’ils s’approchent de notre foyer. Les trois flammes vertes signalent notre colline.
Il y a des pruniers généreux en reine-claude craquantes de soleil.
Un cerisier géant attire les enfants et les merles.
Mais, même en fouillant soigneusement dans les recoins, je ne vois pas l’ombre du début de la pousse d’un cèdre.
Alors, un jour nous poussons notre excursion jusqu’à notre ancienne maison.
Nous n’y sommes pas venus depuis plusieurs années.
Sûr, le cœur bat un peu trop fort en y allant. La grande tempête est passée sur le pays. A-t-elle épargné notre résineux ?
Et de loin, avant même de quitter la route nationale une haute silhouette marque notre ancien territoire. Il est majestueux maintenant le bébé qui tenait dans la main,  il aspire à toucher les cieux dirait-on.
Il est immuable, alors que notre maisonnette elle, a bien changé.
Les nouveaux propriétaires ont pris soin du cèdre bleu.
La gent ailée fréquente assidûment le jardin.
Sur la pointe des pieds nous repartons avec un sentiment ambigu.
Heureux de voir le temps assurer notre plantation ; mais aussi avec la sensation qu’un bout de notre cœur est resté dans la terre beauceronne.
Le cœur est-il un organe apte à se régénérer ?
****
Je n’ai pas complètement été privée de cèdre les dernières années.
Depuis des années j’avais adopté son huile essentielle pour sa compagnie bienfaisante dans les armoires. L’odeur est vraiment délicieuse à nos sens, et elle est répulsive pour les mites gourmandes. Alors j’en fais toujours usage, généreusement. Je n’hésite pas à imiter nos ancêtres dans leurs gestes sages.
Et au fil du temps la maison se vide des enfants.
C’est encore un autre déménagement qui bouleverse la vie de notre famille.
Sous la neige nous visitons une fermette au terrain tarabiscoté qui entoure les bâtiments. Il est Impossible de visiter les lieux extérieurs. Nous reviendrons quand le soleil montrera le bout du nez.
Voilà, nous commençons à faire le tour des propriétaires. Dans une petite étable en pierre avec l’auge intacte, nous faisons une heureuse découverte : sur le rebord d’une ouverture étroite comme une meurtrière j’aperçois un objet sans âge. En secouant la poussière antique on voit de l’émail blanc fileté de bleu rustique. Un petit bougeoir oublié attendait de revoir la lumière. Il rejoindra la cuillère à lait du même style dans un autre coin de la ferme.
Devant la maison il y a une corbeille vigoureuse de mille-pertuis. Et une profusion de rosiers anciens, merveilleusement odorants.
Derrière enfin je peux visiter le reste du jardin.
J’ai une  émotion incroyable au détour du chemin.
Le seigneur du lieu est un magnifique cèdre bleu rempli de fruits en cônes si doux.
C’est le grand frère de celui que nous avons légué avec notre première maisonnette.
Les pépiements sont joyeux et innombrables : merles, mésanges noires, bleues, pinsons, chardonnerets, tourterelles…
Il s’étend avec générosité pour abriter tout un monde varié. Nous verrons aussi des hérissons en pleine forme, les escargots n’ont qu’à bien se tenir.
En dernière aventure, il nous consolera étrangement.
Des gens mesquins sans amour du végétal nous contraignent -sous menace d’un procès- à un élagage mortel  pour de beaux  trentenaires.  Comment ne pas souffrir avec cette loi antique et anti-écologique invoquant l’ombre portée sur le jardin du voisin ?
Le seigneur saura nous mettre du baume après ce massacre.
À genoux  au pied  de notre beau cèdre nous découvrons qu’il abrite une pépinière généreuse de dizaines de petits arbres vigoureux.
La roue de la vie reprend ses droits. 
FIN


Merci de m'avoir suivie jusqu'au bout des douces aiguilles de mon cèdre.

N'hésitez pas à me dire si vous aussi avez un arbre marquant dans votre vie; 
ou simplement si cela vous a plu, 
à bientôt









vendredi 2 décembre 2016

Le cèdre bleu - 3ème partie

Le cèdre bleu

On n’emmaillote pas un résineux, il est sensé affronter bravement les intempéries.
Quand il a reçu sa première neige, j’avais le cœur battant. Il me semblait si tendre et fragile.
Mais il était debout et droit, fort joliment décoré par des poignées de blancs cristaux égarés sur ses branchettes. Il parait que c’est un manteau protecteur contre la froidure nocturne. Bref, nettoyé de frais il n’avait jamais été aussi beau qu’au printemps naissant qui suivit.
C’est un exercice apaisant. Rassurant même, d’imaginer la grosse racine pivot qui le maintient enfin  bien droit; et de deviner les radicelles qui fouillent et s’installent alentours.
  Nous avons enfin la certitude qu’il n’est pas malade et qu’il apprécie notre bout de jardin. Suis-je trop imaginative ? Je suis persuadée qu’il ressent notre affection : le rituel de sa visite est imprimé dans l’esprit des quatre membres de la famille.
 Il a passé l’âge du piquet signalétique.
Oui celui que l’on place en tremblant un peu car le conducteur de la tondeuse a parfois la tête ailleurs, et pas toujours les yeux au ras du sol enherbé.
Notre petit dernier s’émerveille : il a vu la plantation du gracile conifère, qu’il aurait pu briser par mégarde sous sa sandale en jouant. Et maintenant ils luttent tous deux pour se dépasser de plusieurs centimètres.
Une autre étape marquante, à mon sens est la venue d’un premier oiseau sur l’arbre. J’ai vu la branchette réagir et pencher légèrement quand le pinson s’est perché. On ressent un instant de bonheur lors de cette  complicité naturelle.
En effet il y a plusieurs années en arrivant nous avions planté nos frontières dans un bout de champ de céréales. L’air était parfumé par les récoltes de blé, le tapis vert incitait à jouer moelleusement, mais il manquait quelque chose : aucun chanteur emplumé n’avait trouvé de refuge dans ce terrain désespérément plat.
C’est pourtant la trace humaine souhaitable entre toutes : planter un arbre qui abritera les oiseaux et nos rêves. Alors on sent le cycle de la nature en boucle harmonieuse quand l’écorce s’est approchée de  la plume.  Notre cèdre avait donc sifflé silencieusement le rassemblement des mésanges et pinsons. Il s’est trouvé adopté par la faune qui avait fui le désert.  
Les chants matinaux sont de tous les plus beaux.
Nous étions quatre à notre arrivée, nous grimpons à cinq en pleine adolescence du cèdre.
Bébé brinquebalant aime le jardin et promène ses fossettes autour du cèdre. Voit-il en lui le futur seigneur du jardin ? Il n’a pas tort.
Déjà, il ne pourra jamais comme son frère lutter avec sa croissance. Mais il est entreprenant. Levant la tête il déclare, assez jeune, qu’il va cohabiter avec l’arbre. C’est à peine s’il accepte notre proposition de l’aider. Il va attendre de prendre assez de force pour se construire une petite cabane. Avec une patience rare à son âge il guette la croissante des branches pour faire un abri solide, et bien conçu.
Mais nous l’aidons aussi à endurer le poids des années passant trop lentement à son gré.  
****

lundi 28 novembre 2016

Le cèdre bleu 2ème partie


Adulte en famille nous avons acquis un petit bout de champs en pleine Beauce, et travaillé comme des fous pour aménager les ares sauvageonnes. Après avoir manié les outils, nous étions le nez vers le ciel, couchés à la belle étoile. Que c’était bon de respirer l’odeur fraîche de l’herbe !  Et je savais, car je le désirais très fort, que bientôt se mêlerait l’odeur du résineux rêvé.

Une fois la maisonnette construite, nous étions plus fauchés que le champ du paysan à côté. Mais j’ai recherché avec obstination l’arbre de mon espérance.
Avec sa motte de terre ce bébé tenait dans ma main. J’avais mis le maximum de mes possibilités financières pour acquérir le plus petit des cèdres qu’on puisse avoir.
Il ne pouvait y avoir plus heureuse que moi, en cet instant  où j’avais ce futur géant sur ma paume.
Le cérémonial a été bref mais soigné. Entourée de mon mari et de nos deux enfants j’ai creusé dans la belle terre noire un grand trou pour la fragile tige. Je parle doucement à mes plantes pour les encourager. Un voisin m’entendant pourrait s’interroger, mais je sais que mes arbres sont vivants et sensibles à beaucoup de choses comme à la douleur d’un congénère, alors pourquoi pas à l’amour que nous leur portons ?
J’ai guetté la pousse de sa parure neuve. J’aime ce vert bleuté sourd qui pare les bouquets d’aiguilles.
Je désherbais soigneusement le pourtour de sa plantation.
Mes enfants grandissaient plus vite que l’arbrisseau.
Le diamètre de son tronc était gros comme un crayon d’écolier lors de sa plantation. Il a pris beaucoup de temps avant d’égaler celui d’un doigt adulte.
En son très jeune âge je devais écarter les fleurs printanières pour le voir à deux ou trois mètres. Mes fréquentes visites pour l’affermir dans son enracinement s’accompagnaient de légères caresses sur ses minuscules branches. A-t-il fait trop d’efforts dans sa pousse pour me plaire ? Comme un futur adolescent trop pressé il s’est mis à pencher du fût. Alors j’ai pris du raphia léger, j’ai coupé une branchette d’un feuillu et je lui ai montré la verticalité désirée. Le lien bien plat et souple n’a pas gêné sa croissance, redressé il a bien gagné un ou deux centimètres.
Patience, patience.
Nous avons, durant cette période de longue attente,  visité un château médiéval. Et j’ai eu alors une vraie leçon de patience. Le guide nous arrête devant la porte seigneuriale qui s’ouvre sur une ogive en bois. Je m’interroge sur le travail de courbure des deux troncs impressionnants.
Le guide explique que les graines des arbres ont été mises en terre par un charpentier. L’homme en pleine force de l’âge surveille la croissance des rejetons, et commence avec une corde, à courber doucement le faîte de chaque tronc. Il poursuit ce lent travail jusqu’à l’aube de sa vieillesse. Alors il confie le soin des jeunes arbres vigoureux à son fils pour qu’il attende à son tour leur taille adulte, dans la courbure voulue. Le charpentier ne verra jamais le fruit de ses efforts, il en était conscient en commençant son ouvrage. Et nous admirons maintenant le travail de son fils.
Nous sommes repartis avec du rêve coloré de vert feuillage dans les yeux, et dans les oreilles l’appel doux de la chouette hululant dans le parc profond.
Après quelques étés, installés sur la terrasse nous avons enfin pu apercevoir la cime  neuve du cèdre. Alors c’était un plaisir de revenir en soirée se caler dans le fauteuil du salon au jardin pour l’écouter pousser ; et se dire que bientôt sa parure embaumerait après les orages. Vous savez cette odeur balsamique délicieuse qui est un vrai cadeau du ciel.

****

dimanche 27 novembre 2016

Catalpa










Catalpa




Lors d'une balade cette belle, froissée et artistement colorée m'avait plu. Mais j'ignorais son nom. 
Alors c'est un vrai cadeau de l'avoir appris. 
Peux-tu me confirmer Solo que c'est bien l'arbre que tu admires ?


jeudi 24 novembre 2016

Parution dans anthologie



Parution dans anthologie

Ca y est !

En août un éditeur m'avait contacté pour annoncer qu'il avait choisi un de mes nouvelles pour son anthologie " Entre rêves et irréalité ".

Pour l'instant vous ne connaissez que le titre de mon texte mais en 2017 il y aura sa parution.

Patience, et bonne journée,





Je vous mets le lien dessous :




mercredi 23 novembre 2016

Le cèdre bleu



Pour continuer dans la même veine que la "cicatrice de géant", je propose une nouvelle.

C'est également une de mes premières.  Avec un défi supplémentaire de mots imposés ; dans ce concours ils sont au nombre de huit :
  • Etoile
  • Chouette
  • Menuisier
  • Cabane
  • Bible
  • Echelle
  • Fauteuil
  • Bougeoir

 Largement autobiographique ce récit est bien sûr imprégné de mon amour des arbres.

Bon voyage du haut de la cime odorante du cèdre bleu.

Le cèdre bleu

Cèdre.
La gamine que j’étais en rêvait.
Enfermée dans la vaste cité ponctuée de jeunes feuillus, je voyais bien l’hiver la détresse des oiseaux dépourvus d’abri pour couper le vent glacial. Et comble de la frustration il nous était formellement interdit de poser un pied sur l’herbe tendre bordant les arbres. La pelouse n’était pas faite pour amortir nos chutes ; à nous le béton gratté qui couronne méchamment les genoux.
 Dans nos racines humaines l’amour des arbres est solidement implanté. Si nous cultivons ce sentiment  dès l’enfance nous aurons un éden dans le cœur.
Pour revenir à l’arbre de ma vie, pourquoi ai-je jeté mon dévolu sur le cèdre ?
Cet arbre est régulièrement évoqué dans les lectures ; en parcourant la Bible par exemple on en trouve de nombreuses mentions. Si le Liban m’est toujours inconnu,  j’ai rencontré l’arbre, enfin plus exactement je suis allée à sa rencontre.
Nous avons de nombreuses occasions de capter le chant vibrant du cèdre ; il m’a charmée en étudiant la vie de nos ancêtres. Ne sommes-nous pas éblouis par la lecture détaillée du mobilier médiéval ? On n’avait pas encore l’usage de l’armoire, et les hommes devaient pouvoir déménager aisément. Alors pour soustraire les beaux objets à la poussière il y avait des coffres en bois de cèdre. On y rangeait et transportait à peu près tout ce qui était précieux, la belle vaisselle, les vêtements coûteux. J’imaginais sans peine l’odeur merveilleuse qui imprégnait les belles étoffes.
Et pour le côté astucieux, l’huile naturelle du cèdre garde les tissus sains. Alors l’utile était bien agréable.
Ces meubles devaient être conçus et fabriqués par d’habiles menuisiers. Leur travail a défié les siècles et nous retrouvons ces ouvrages en bois encore intacts dans leur beauté.
Le bois du bel arbre est plus rare de nos jours nous passons du coffre au coffret. Les trésors particuliers y sont souvent cachés.  
J’ai dû être un peu poursuivie par ce remarquable végétal, car avant même de connaître son nom je l’ai admiré en région parisienne.
Jeune adolescente je frôlais le torticolis en passant devant lui en voiture pour m’inonder les yeux de sa majesté. L’admirer aussi longtemps que possible.
Planté sous le règne de Louis XIV, il a survécu à la Révolution française.
Il régnait dans un parc splendide. La ville asphyxiante l’a entouré peu à peu, et a écrasé tous ses compagnons. Il reste solitaire au bord de la route. Sa magnifique silhouette humilie le béton environnant.

* * * * * 



mardi 15 novembre 2016

Cicatrice de géant




Cicatrice de géant








Il a résisté à plusieurs tempêtes meurtrières pour ses frères.
Il pleure en coulures violines sous sa peau presque animale.
Vous le devinez, j'aime les arbres.
Celui-ci est un cèdre.


Et vous, quelle est votre plante préférée ?

vendredi 11 novembre 2016

Palette de feu



Palette de feu






Lentement l'érable pourpre vire à l'orangé en flammes douces. 

mercredi 9 novembre 2016

SWEEP partie 2 et fin




partie 2 & fin 

Où en étais-je avant qu’on m’appelle à l’aide ?
Oui, nous parlions de mon ami trop sentimental, Superman.
Il me dit qu’il veut ménager ma modestie en ne parlant pas de moi, je pense plutôt qu’il craint la jalousie de sa chère et tendre. Quelle cruche celle-là ! Pas fichue de distinguer une orange bien mûre dans un tas de citron vert.
 
 Et voilà, je parle encore de nourriture, ça va me donner faim, et mon costume va encore craquer. Ça manque d’élégance pour une super héroïne. Je tiens au féminin du mot, héroïne j’y ai droit, même si certain ricanent. Ils prétendent que  je porte bien le nom car je dois me shooter pour faire parfois les choses à l’envers.
D’abord, je ne me drogue pas, jamais ; et quand je fais rouler un train dans le mauvais sens c’est parfois à cause du soleil, qui m’éblouit. Et vous le remarquez, je rattrape bien mes petites erreurs, car jamais les journaux n’ont eu le temps d’en faire de gros titres. Nous pouvons vous et moi l’attester, n’est-ce pas ?

Alors vous commencez à comprendre que mes copains les héros ne sont pas si super que ça. Ils savent tourner leurs autres compagnons en dérision, et ils cachent l’aide qu’ils reçoivent…

Juste une petite devinette encore : qui a été capable, croyez-vous de faire poser l’avion en panne, et en douceur en plus ? Qui ? Sans vouloir me vanter je suis fière d’avoir presque réussi à sauver aussi la carlingue.
J’aurais apprécié juste un petit titre « Sweep efficace » par exemple.
M’avez-vous remarquée à la remise des récompenses ? Une fois encore j’ai été ignorée, oubliée.

Sans vouloir me donner trop d’importance je vais vous faire une confidence. Dès que je pars en vacances interstellaires pour me refaire des forces neuves, il arrive des catastrophes incroyables. La preuve ? Lors du dernier tremblement de terre totalement imprévu par les sismologues, j’étais partie.

Ma plus belle intervention, voulez-vous que je la raconte ? Personnellement je pense qu’il s’agit de celle-ci. L’aventure du tout petit garçon, un bébé que j’ai sauvé en le rattrapant dans le creux de ma main. Il allait périr noyé, je l’ai doucement déposé sur un léger radeau improvisé, et j’ai veillé à diriger les sauveteurs vers lui. Les journaux, les dirigeants, tout le monde a crié au miracle.
Et ce n’est pas un bébé d’à peine six mois qui pouvait raconter comment il avait survécu. Mais il m’a regardé avec un beau sourire, et si vous interrogez ceux qui l’ont recueilli, il ne savait dire qu’un seul mot, il babillait en répétant : « Sweep ».



FIN

vendredi 4 novembre 2016

SWEEP partie 1


Bonjour à toutes & à tous,

Je pensais parler d'une de mes passions dans la prochaine nouvelle, mais vu le temps grisounet je préfère mettre une nouvelle rédigée sur un ton léger. 

Ce n'est pas pour assurer le proverbe "souvent femme varie" ... ou alors on complète "par pure fantaisie" .

Le thème était " vous êtes un super-héros".
Promis, dites-moi si vous avez souri en lisant les aventures de notre héroïne.

SWEEP


Super Woman Ecrase Et Passe
= SWEEP

Prenons quelques minutes pour faire connaissance, mais pour ne  vous surprendre je vous préviens que j’évolue dans le monde mystérieux des super-héros.
Comme j’ai pour principe l’honnêteté, je suis obligée à ma grande honte de dire le véritable nom dont m’ont gratifié mes comparses : je vous indique les initiales qui le forment, et tant mieux si l’anglais ne vous est pas familier ‘Sweep’. J’aurai préféré Sweet, mais Spider et compagnie s’obstinent à m’associer au balai.
J’ai déjà tenté de faire la grève du zèle pour que cette stupide appellation passe. Mais je ne peux m’empêcher d’intervenir quand on a besoin de moi. Alors je n’ai jamais réussi à rester dans l’inaction.

Bon, c’est vrai que je suis reconnaissable. Même de loin. Bleu nuit d’un côté pour voler dans l’obscurité et azur de l’autre en plein jour, je l’aime bien.On a dû me fabriquer le costume sur mesure, unique. D’accord, impossible de le prêter à Catwoman on en rentrerait trois comme elle dedans. Mais je refuse de m’appuyer uniquement sur le physique.
Ma force, ma finesse oui oui, je dois ces qualités à mon cerveau principalement.
Quand je suis venue aider à soulever l’immeuble qui allait écraser de malheureux innocents, qui a pensé au centre de gravité, hmmm ? Avec juste l’utilisation de ma puissance, indispensable souvent sans fanfaronnerie, eh bien j’aurais fait des dégâts collatéraux, c’est certain.
Vous ne m’avez pas remarquée quand Superman a fait trembler le globe terrestre. Regardez en bas, un peu sur la droite, c’est moi qui lui prête la main, encore. Sinon, il y serait peut-être encore. Oui, Sweep était bien là.

Attendez, je reviens on me demande de faire un petit vol de reconnaissance car on a aperçu deux ou trois horribles personnages assoiffés de sang complotant discrètement dans un désert lugubre…

Je ne pensais pas être si rapidement de retour.
Mais je vous l’annonce en primeur, quand vous lirez dans les journaux qu’une météorite à fait un énorme cratère dans le désert, ne le croyez pas ! En vérité, j’ai vu les loustics avec leur bombe fumante et bien chargée, et je les ai simplement écrasés avec la roche détachée à moins de mille kilomètres de leur camp. Le temps qu’on les identifie les journaux seront passés à un autre problème.

*****

mercredi 2 novembre 2016

...Et de cinq !



...Et de cinq !

Le concours @feminin tire à sa fin, et je vois paraître la dernière de mes nouvelles "INCONNUE" écrite spécialement pour la circonstance.

"INCONNUE" est actuellement affichée sous le numéro 38. 

Voici l'intitulé exact :

http://www.aufeminin.com/ecrire-aufeminin/inconnue-s2033080.html



 Je vous souhaite une agréable lecture !


samedi 29 octobre 2016

Astre d'or





Astre d'or


Ce soleil réussira-t-il à éclairer le journée...

Les fleurs me font toujours de l’œil quand je me promène avec la petite boîte noire.
Je ne m'en lasse pas, et vous ? 





Viendra-t-elle ce jour...

Viendra-t-elle ce jour ?


Pour clore la parution des nouvelles concoctées exclusivement pour @feminin, 
c'est donc la cinquième qui doit être mise en ligne.
Oh, elle mérite son titre " L'INCONNUE " .

Guettons, guettons...

Est-ce le déshabillage de nos bois et nos forêts, mais bientôt je mettrai en ligne une nouvelle sur un arbre. 
Coup de chance, celui-là est toujours feuillu enfin piquant.

A suivre donc,

 

jeudi 27 octobre 2016

Et de cinq...



Et de cinq...


Elle était longuement attendue.

Je viens d'avoir l'avis de réception de la cinquième nouvelle créée pour le concours @feminin.

Nous allons donc guetter " L'INCONNUE ".

Je vous indiquerai sa parution dès qu'elle sera en ligne. 

Si le cœur vous en dit vos avis sont bienvenus ici.

A très bientôt,


lundi 24 octobre 2016

Rattrapage au triple galop


Rattrapage au triple galop

Bonjour un peu mouillé, mais rien ne m'oblige à mettre le nez sous sous le nuage qui s'essore.

Le concours @feminin s'étire vers sa fin, et je viens de voir la troisième de mes nouvelles en ligne, L'AGNEAU qui porte actuellement le numéro 37 :

http://www.aufeminin.com/ecrire-aufeminin/l-agneau-s2023769.html

Pour ceux redoutant - comme moi - les affres de l'erreur informatique, je vous tuyaute.
Il y a deux façons d'y accéder rapidement.
  1. en sélectionnant l'adresse avec le bouton gauche de la souris. Elle devient surlignée en bleu. Un tableau se présente et vous propose d'accéder au site
  2. en sélectionnant l'adresse avec le bouton gauche de la souris vous faites " copier " (la manœuvre est d'appuyer sur les boutons ctrl en même temps que c) alors vous cliquer sur la fenêtre de votre navigateur et vous faites " coller(la manœuvre est d'appuyer sur les boutons ctrl en même temps que v).
Il y a sûrement plus simple mais je n'ai pas encore intégré.

Et la cerise sur le gâteau, côtoyant L'AGNEAU se trouve la quatrième intitulée " Dans ce fauteuil ".

Bonne journée,


 

samedi 22 octobre 2016

Et de deux...



Et de deux...

La seconde nouvelle courte est en ligne sur le site @feminin. Actuellement elle est située en numéro 1. 
Vous voulez son titre ? Vous avez raison, car elle peut bouger de place.

Donc je l'ai intitulée : " Il y a juste une année ".


Bonne lecture, 


http://www.aufeminin.com/ecrire-aufeminin/lui-s2011220.html