mardi 11 octobre 2016

Le cousin de Mathilde -partie 4




Désolée, cette quatrième tranche de vie du Cousin de Mathilde 
était restée coincée dans les tuyaux depuis dimanche... 
Sûrement une fausse manipulation de ma part. 
Bonne lecture ! 



suite : Le cousin de Mathilde - partie 4


… 
 Après la neige, veux-tu voir le soleil avant de repartir  ?
Regarde, cette carte, je l’ai choisie il y a quelques saisons. Elle reste sous ma main quand me prend l’envie de rêver simplement de lumière. Les couleurs t’éclaboussent, tu reçois la joie du jour. 
Oui, c’est un taxi débordant de passagers qu’on voit dans de nombreux pays, à Madagascar, en Inde, en Afrique. Mais ici nous sommes en Haïti. Tu aimes les peintures sur la voiture, je te comprends elles sont vraiment pleines de gaieté ; ce véhicule est un Tap-tap.. Son nom est amusant, d’où vient-il ? Peut-être de son bruit de mécanique usée, ou de son inconfort qui est certain, je peux t’assurer. Mais dans ce tapecul princier tu crois très fort que la misère peut être troublante quand elle est brodée de l’or du soleil.
Prends la, ma carte je te la donne, car je retournerai là-bas bientôt.
Les deux cousins se préparent pour le petit voyage.
Le normand est un peu intrigué, il ne comprend pas pourquoi l’autre attache tant d’importance à cette visite.
En sortant il soupire car ils vont croiser un voisin indélicat, trop curieux. Impossible de l’ignorer maintenant. Cet homme parait insignifiant mais avec son air chafouin le cousin s’en méfie comme de la peste. Les yeux, il faut observer les yeux, le regard conditionne l’intérieur d’un être, pense-t-il.
Vite, saluer sans s’attarder avant qu’il ne pose des questions.
Le cousin de Mathilde est étrangement silencieux durant le trajet. Loin dans ses pensées, à la fois rêveur et concentré. Il touche sa poche de veste parfois.
Voilà, ils sont arrivés, ils doivent  trouver une place près de la gare de Bayeux.
La courte marche semble éveiller le visiteur.
En attendant leurs billets :
— Es-tu déjà venu voir l’ouvrage ?
— Avec ma petite-fille. Elle n’a pas dix ans mais son esprit est curieux de notre histoire.

Le cousin de Mathilde sourit, elle est de bonne souche la petite. Peut-être, plus tard pourrait-t-elle creuser encore plus qu’il n’a fait ?
Ils se trouvent enfin devant le but de ce voyage. Que doit-on ressentir quand on en a rêvé si fort et si longtemps ?
La Telle du Conquest’. La toile de la conquête. 
Selon la tradition l’ouvrage a été patiemment brodé par l’épouse de Guillaume duc de Normandie au onzième siècle. L’unique invasion réussie de l’Angleterre mérite ce témoignage grandiose. Le duc devint roi et sa femme reine.
…..

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